Livret
© 2014, Paulin, Paulin, Paulin.
Pionnière et visionnaire, la déclive 1966 préfigure, dès les années soixante, les préoccupations des designers contemporains.
Cette succession sérielle de lames de mousse courbes, reliées les unes aux autres par une structure de métal articulée – véritable colonne vertébrale du meuble – porte en elle les fondements de la modernité: une modularité qui s’adapte aux envies et aux espaces, une assise comme un appel au collectif et au partage, un équilibre évident.
Atypique, à mi-chemin entre l’œuvre d’art et le mobilier, la déclive 1966 confronte la sensualité des formes à la rigueur d’un mécanisme précis, exposant à elle seule les questionnements de son créateur. « Je suis ce que l’on pourrait appeler un para-artiste. Qui est entre l’art et la technique. Qui ne fonctionne que si ces deux missions sont accomplies » aimait à dire Pierre Paulin.
Jamais produite en série mais présente dans les collections permanentes du Musée national d’art moderne Georges Pompidou depuis 2003, la déclive 1966 a traversé le temps en icône. Elle est éditée aujourd’hui en nombre limité et s’impose comme une pièce fondamentale, une œuvre d’anticipation.
